AGNES GEMINET GLOBE-TROTTER

« Mes éthiopiques » est un projet qui me tenait particulièrement à cœur depuis bien longtemps, que j’ai pu mettre en application grâce à l’aide du Grand Bivouac et au Prix des 1ers Pas de l’Aventure reçu en 2013 pour mon voyage « Baroud n’road au Liban et en Turquie.

 

Ce coup de pouce m’a permis de partir en Ethiopie en novembre/décembre 2014/2015 pour 1 mois et ½,puis d’y retourner en janvier 2016 pour 4 mois, sur la même lancée.

 

L’association Fortune Carrée (association dont le siège et le bureau sont à Castelnaudary) m’a soutenue dans mes préparatifs en 2014, puis m’a permis de publier la BD « Mes Ethiopiques » en 2016.

 

L’association des amis de Rimbaud et la librairie Le Pélican Noir ainsi que l’écrivain Jean-Claude Guilbert m’ont apporté leur aide précieuse et leurs conseils pour la préparation de mon itinéraire prattien et rimbaldien.

 

La première approche de ce pays m’a permis de trouver plusieurs partenaires sur place, au fil des rencontres, en particulier le Zion Train Lodge (à Shashemene), La Résidence (à Adama), le Louvre Hôtel (à Addis-Abeba).

 

Une première conférence/film sur « Mes Ethiopiques » a été donnée lors du festival du Grand bivouac où j’étais jury en octobre 2016, et où j’ai présenté mon ouvrage lors de différents salons du livre à Paris (Bibliomania et la Foire de Bastille notamment).

 

« Mes éthiopiques » sont avant tout le récit d’une quête. Lectrice et bibliophile passionnée je brûlais depuis longtemps de découvrir l’Ethiopie, pays magique propre à synthétiser les rêves d’horizons lointains, marqué de plus par le passage de quatre de mes « figures de proue » : Rimbaud, Kessel, Pratt et Monfreid. C’est donc sur les traces de ces quatre personnages que je me suis lancée, tentant de récolter les miettes de leur séjour -plus ou moins long mais toujours marquant- dans cette belle Abyssinie.

 

Ma quête s’articulait autour de la réalisation d’une bande-dessinée, faite à l’encre dans la veine prattienne des Ethiopiques, mettant en scène mes quatre amis et leurs souvenirs d’Ethiopie en ce que cela avait de prépondérant dans leurs vies respectives.

 

Cette quête m’a menée, à l’aune de mes recherches et à la pointe du crayon, à tomber réellement amoureuse de l’Ethiopie, son peuple et ses traditions, tout en me permettant de réaliser un projet qui me tenait particulièrement à cœur depuis longtemps : synthétiser, au moyen du dessin et de l’écriture, un hommage à quatre de mes figures de proue et une déclaration d’amour à l’Abyssinie des rêves et de la réalité.

 

Outre l’inspiration qui aura été l’encre à laquelle j’ai pu tremper ma plume pour réaliser mon projet, l’Ethiopie m’a beaucoup apporté sur le plan humain et culturel. De fil en aiguille j’ai découvert une culture aussi riche que variée et ai été amenée à m’engager pour sa préservation, notamment au cœur du projet « Roots & future » visant, avec l’aide de l’association Fortune Carrée, à créer un musée panafricain et un centre d’atelier artisanaux pour transmettre les savoir-faire ancestraux ; ainsi qu’avec l’association « Swim and run back to your roots », visant à développer l’éducation à travers les valeurs et la pratique du sport en Ethiopie.

 

Ce voyage m’aura donc permis, au-delà de l’apport humain que véhiculent tous les voyages quand ils sont porteurs de « l’esprit d’aventure » de concrétiser une démarche amorcée lors de mes précédents voyages d’entraide interculturelle et d’investissement personnel dans des projets locaux. J’ai pu réaliser plus pleinement le sens de la devise « solitaires mais solidaires » des marins au long cours.